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Syrie: journée de solidarité avec le peuple syrien en lutte contre une dictature

Manifestation du 15 mars 2013 à Babila, banlieue de Damas
Manifestation du 15 mars 2013 à Babila, banlieue de Damas

Le samedi 13 avril 2013, dès 14h15, se tiendra une conférence-débat avec quatre personnalités du monde arabe. Elle aura lieu au Volkshaus (Maison du peuple), Staufferstrasse 60, Zurich. Pour s’y rendre, prendre le tram 3 ou 14, jusqu’à l’arrêt Stauffacher.

Les quatre orateurs lançant le débat sont les suivants:

• Nahed Badawia, née en 1958, ingénieure civile diplômée de l’Université de Damas. Elle a été comme militante du Parti du travail communiste – parti interdit par le pouvoir – emprisonnée pendant quatre ans, de 1987 à 1991. Comme le plus souvent, cela s’est fait sans procès ni jugement. A sa sortie de prison, elle s’est engagée pour la démocratie en Syrie en tant que militante politique de gauche. Son engagement pour l’émancipation des femmes syriennes est connu. Elle écrit en arabe sur divers sites internet. Elle a été arrêtée à nouveau en 2005 lors de la fin de ce qui a été appelé le «printemps de Damas». Elle faisait partie du comité directeur du Forum de Jamal Atassi pour le «dialogue démocratique». Elle fut à nouveau arrêtée par la police suite à la manifestation le 16 mars 2011 devant le Palais de Justice. Elle a été une des dix femmes arrêtées ce jour-là. En prison, elle fit une grève de la faim et a été libérée après deux semaines. Elle vient de sortir de Syrie et témoignera en tant que militante de gauche pour la démocratie sur le processus en cours de révolution et de résistance armée.

Le Père Paolo Dall’Oglio, jésuite, est l’une des rares personnalités de l’«Eglise d’Orient» qui soutient la cause révolutionnaire syrienne. Après 30 ans de résidence en Syrie – durant lesquels il a reconstruit et animé la «communauté monastique mixte et œcuménique» Mar Mûsa –, il a été expulsé de ce pays en juin 2012.  En fin février 2013, il s’est rendu en Syrie, sous la protection des résistants. Un de ses principaux objectifs: faire barrage aux affrontements confessionnels et encourager une perspective d’unité des diverses composantes du peuple syrien, une fois le régime dictatorial d’Assad renversé.

Gilbert Achcar, professeur au SOAS (School of Oriental and African Studies)-London University. Auteur du récent ouvrage Le peuple veut. Une exploration radicale du soulèvement arabe, Editions Acte Sud. L’édition en arabe a été publiée simultanément. Les éditions anglaise et allemande doivent sortir au début de l’automne. Gilbert Achcar est d’origine libanaise et a été durant de longues années militant dans ce pays. Il est très régulièrement invité dans le monde arabe, entre autres en Tunisie, en Egypte, en Algérie, au Maroc.

• George Sabra, né en 1947, a une longue histoire dans la vie politique en Syrie. Il est actuellement président du Conseil national syrien (CNS) et vice-président de la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution.

> L’aide matérielle récoltée  ira directement, sous l’égide de l’association Femmes syriennes pour la démocratie, à des enfants et des personnes en grandes difficultés.

> Les organisateurs de cette journée sont: Femmes syriennes pour la démocratie, Mouvement pour le Socialisme/Bewegung für Sozialismus, site alencontre.org, solidaritéS, Association suisse d’aide humanitaire pour la Syrie, Gauche révolutionnaire syrienne, Mosaïc Initiative for Syria, Conseil national kurde en Suisse

> Dès 10h30, un film intitulé «Le Chemin de la Liberté. Parole de Révolutionnaires Syriens», réalisé par Naïssam Jalal (Syrienne) et Samuel Lehoux, sera projeté.

Il est possible de consulter sur le site alencontre.org (voir ci-dessous) divers articles ayant trait à la lutte anti-dictatoriale en Syrie et à la dramatique situation de la population. Une grande partie (enfants, femmes, vieillards, hommes) contrainte à un statut de «déplacé interne»; plus de 1,2 million  de personnes sont des réfugiés dans les pays voisins, vivant dans des conditions terribles. Des habitant·e·s de quartiers entiers sont bombardés par des avions, des hélicoptères et des missiles Scud, engins de mort fournis par la Russie de Poutine et le régime théocratique ainsi que policier de l’Iran d’Ahmadinejad  et du «Guide suprême» Ali Khamenei.