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Racisme et xénophobie Suisse

Les musulmans en Suisse entre islamophobie et xénophobie (II): islamophobie et musulmanologie

Par Dario Lopreno [1]

L’Islam est un des nouveaux chevaux de bataille des tendances identitaires en Suisse et en Europe. L’identitaire, la valorisation de l’identité collective, n’a jamais été l’apanage de la seule extrême-droite, même si celle-ci en avait fait sa carte d’identité, tandis que – mais c’est désormais du passé – les droites démocratiques s’en offusquaient quelque peu. Avec l’explosion hégémonique du néoconservatisme depuis les quatre décennies de défaites des salariés qui ont suivi la grande crise économique 1973-1975, puis la stagnation de la fin des années 1970, le discours identitaire est devenu la référence explicite d’une grande partie des droites, et aussi désormais des gauches institutionnelles.

«La compréhension des populations musulmanes suscite des difficultés. Les enjeux politiques, la prépondérance des lectures idéologiques associées à l’islam, les violences internationales, les crispations autour d’interminables débats comme ceux du foulard, des caricatures, font écran à l’analyse du quotidien. Parfois même, le regard sur le quotidien et le vécu de nombreux musulmans confondent des adhésions, des pratiques, des modes de vie issus de traditions et de coutumes, en provenance de zones rurales (…) avec des pratiques « musulmanes », entendues au sens religieux»  (Farid El Asri, Être musulman belge: Entre élaboration identitaire et devenir, Université catholique de Louvain, 2012).

«Depuis les années 1950, l’idéologie patriarcale musulmane s’est focalisée sur la question du voile, le hijab, en réduisant les musulmanes à leur corps et à leur voile. Or, je suis désolée de le dire, mais le voile n’est pas un pilier de l’islam. Le Coran compte plus de 6250 versets [un] seul concerne le voile, et certains cherchent à faire croire que c’est une obligation. C’est affligeant ! Cela dit, je critique autant la tendance qui veut imposer le port du voile que celle qui veut imposer son interdiction à une femme souhaitant le porter. Car, dans ce dernier cas, les femmes sont prises en tenaille entre leur volonté de s’inscrire dans une pratique religieuse, et leur désir de s’épanouir au sein d’une société qui les exclut. Le voile doit rester une liberté. Pour ma part, je le porte quand je le désire, parce que c’est mon corps et ma façon d’être. Il revêt à mes yeux une signification spirituelle, et je n’ai de compte à rendre à personne, si ce n’est à Dieu» (Asma Lamrabet, interviewée par Virginie Larousse, « Le Coran au féminin. Les hommes font une lecture sexiste du Coran », in bimestriel Le Monde des religions, Les femmes dans l’islam, mai-juin 2015).

Islamophobie et identité

Alain Bihr caractérise l’identité collective de fétichisme, au sens où elle est substantification (comme si elle existait en soi et non pas comme résultat d’un tissu évolutif de rapports sociaux), éternisation (comme si elle était là de tout temps et non comme un moment du devenir historique), naturalisation (comme si elle était une donnée de la Nature alors que c’est le discours dominant qui a construit l’idée de permanence naturelle qu’on lui attache), sacralisation (comme si elle était un a priori fondateur de l’ordre social et non un produit des rapports de pouvoir) [2]. Pierre-André Taguieff, dans sa logique conservatrice néo-républicaine, se réfère au processus identitaire pour mieux comprendre le contexte de ce qu’il nomme la « persistance et métamorphose du nationalisme » en tant que limite de la mondialisation. [3] Ce nationalisme, spécifique à l’époque de la transnationalisation du capitalisme, s’exprimerait à travers des antagonismes de « valeurs qui toutes convergent vers la dignité d’être un peuple (c’est-à-dire d’un groupe imaginant être un peuple) et s’ordonnent à l’impératif inconditionnel de sa survie ». [4]

Ces propos s’avèrent utiles pour mieux comprendre l’islamophobie. C’est une notion que l’on rattache couramment à la xénophobie et au racisme, dans la mesure où elle est haine d’un groupe spécifique. Mais c’est également un comportement particulier, dirigé simultanément contre des immigrés récents, des enfants de deuxième ou troisième génération de l’immigration, parmi ces derniers des étrangers mais aussi des nationaux devenus tels par naturalisation, par mariage, par filiation d’un parent, mais aussi contre des nationaux convertis. C’est précisément cette pluralité de l’être musulman qui permet aux islamophobes d’être racistes ou xénophobes tout en affirmant explicitement ne point l’être.

Sur le fond, il nous semble erroné d’établir une similitude entre l’islamophobie et l’antisémitisme. Comme le fait Houda Assal qui, « tout en distinguant les différences de contexte, [insiste] sur les deux processus similaires de racialisation » qui ont construit ces deux groupes – le musulman et le juif – « à partir du marqueur religieux, de manière naturalisée et essentialisée ». [5] Certes, dès lors que l’islamophobe parle du « musulman de Suisse », il ne s’agit plus vraiment d’un « Suisse ». À ce titre, il est significatif que l’animatrice de l’émission Infrarouge de la Télévision suisse-romande, Esther Mamarbachi – que nous ne saurions pourtant qualifier d’islamophobe -, s’adresse à Tariq Ramadan en lui disant : « Vous êtes Suisse d’origine musulmane »… Il n’y a toutefois pas de théorisation de la race islamique, de la part de l’islamophobie, par contre il y a eu et il y a théorisation de la race juive de la part de l’antisémitisme. Il est vrai que dans les deux cas, le rejet se construit sur la base d’une chimère de la menace. [6] Face à l’islam, il s’agit de la menace d’une éviction de « nos valeurs », de « notre culture ». Face au judaïsme il s’agit de la menace de l’assujettissement du NOUS « occidental » pur par l’autre « juif » bâtard. Il est vrai aussi que, dans les deux cas, la chimère génère des fantasmes phobiques classiques sur l’enfance martyre. Avec l’islam il s’agit par exemple, selon un député vaudois UDC, de la question du crime d’honneur : « Il arrive aussi que cette violence touche les enfants, surtout les filles qui régulièrement sont tuées par les membres de leur propre famille[7] Avec le judaïsme il s’agit des accusations récurrentes de meurtres rituels d’enfants, comme en rapporte plusieurs versions Gérald Messadié. [8] Mais l’analogie s’arrête là. La racialisation du judaïsme étant l’un des fondements essentiels de l’antisémitisme, il n’y a pas d’issue pour le Juif des antisémites. Tandis que l’islamophobie dont nous parlons est soluble dans l’assimilation pour les islamophobes. Oskar Freysinger, l’un des fers de lance de l’islamophobie dans l’UDC, l’explicite clairement. D’une part, il a une vision anti-islamique primitive et carrée : « Cet immigrant déboussolé finit par se référer au Coran, qu’il n’a jamais lu, pour justifier son échec. Son constant vacillement entre folie des grandeurs et complexe d’infériorité alimente sa frustration et sa haine qui finissent par en aboutir [sic] une folie destructrice insensée comme on a pu le constater en janvier à Paris et plus récemment à Copenhague. » D’autre part, il a une vision assimilationniste de la question (pour les membres de l’UDC, comme pour les autorités suisses au demeurant, intégrer signifiant assimiler, ainsi que le démontrent leurs textes respectifs sur l’intégration) : « Si nous ne sommes pas capables d’intégrer complètement les immigrants provenant de l’espace islamique et de nous débarrasser des djihadistes les plus enragés, nous aurons un énorme problème. » [9]

Derrière l’islamophobie se profile un triple discours. Premièrement, c’est un reliquat du rejet des musulmans, à la fois classique et spécifique à l’ethnocentrisme chrétien moderne issu des Croisades et du colonialisme, phénomènes point typiques de la Suisse mais ayant profondément marqué les diverses idéologies dominantes du continent européen, Suisse comprise. Deuxièmement, c’est une xénophobie issue de l’idéologie impérialiste et de son discours faisant du salarié immigré et de ses enfants un hôte du « pays d’accueil ». ; Or, comme le dit Stéphane Lathion, « pour le jeune qui est né ici, pays d’accueil, c’est la pire des insultes. » [10] Troisièmement, c’est au XXIème siècle, une sorte de signe de ralliement des identitaires, de tous les identitaires, de droite comme de gauche, qui englobe tous les types de musulmans dès lors qu’ils rendent visible leur religion, y compris le converti originaire d’ici. Cet identitarisme, produit de la crise du nationalisme à l’époque de la transnationalisation, ayant d’ailleurs son pendant, notamment, dans l’intégrisme musulman.

Si nous parlons d’islamophobie comme variante du rejet xénophobe ou raciste, un autre élément est à prendre en compte. Il s’agit de la double nature de la xénophobie comme du racisme : A la fois arme du pouvoir politique contre les salariés et idéologie dominante ancrée dans la population, parfois au-delà même de ce que souhaiteraient les administrations étatiques qui pourtant oeuvrent, depuis un siècle en Suisse, à maintenir vivantes certaines formes de racisme et la xénophobie. Et là, le rôle de pyromane de l’UDC, qui a décidé de faire de l’islam un de ses chevaux de bataille les plus importants pour les élections de l’automne 2015 et dans la période à venir, est très inquiétant. En effet l’UDC, qui est présente dans 25 parlements cantonaux (sur 26)[11], ainsi que dans les deux Chambres fédérales, et qui est le gérant entre autres de l’hyper-conservatrice Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) et de l’hyper-islamophobe Comité d’Egerkingen, ne cesse de mener campagne contre l’islam, avec des interventions triviales, phobiques et stigmatisantes : « Les familles musulmanes sont particulièrement touchées par la problématique de la violence conjugale, cela étant tiré des textes fondateurs de l’islam. Ainsi le Coran compare la femme à un champ de labour (2:223), autorise l’homme à battre sa femme dans le seul but d’asseoir son autorité (4:34), cela sans compter toute la symbolique du port du voile islamique qui n’est nullement un simple accessoire de mode, mais qui s’accorde parfaitement avec cette tradition qui veut que la femme musulmane vive recluse de la société au domicile conjugal (harem). (…) Cette problématique religieuse ne va pas sans générer d’importants problèmes sociaux ». [12]

Nous ne sommes toutefois pas d’accord de qualifier la politique islamophobe de l’UDC, d’analyser ce discours, uniquement par rapport à sa logique interne, comme le font Tristan Irschlinger et Victor Santos Rodriguez, dans Pourquoi l’UDC aime tant (stigmatiser) l’Islam. Car, en Suisse, le succès électoral (et au-delà) du discours islamophobe, qui répand et entretient les préjugés populaires les plus dangereux, en oeuvrant ainsi de manière systématique à la division des salariés, est consubstantiel à l’absence d’une opposition politique d’envergure. Absence qui se matérialise dans la politique du Parti socialiste et de ses appendices syndicaux, alignée sur celle des autorités fédérales et locales, dont il est non seulement l’exécutant mais aussi le co-artisan depuis 70 ans, si on met à part quelques coups de gueule ponctuels, quelques menaces sans implications, quelques manifestations occasionnelles et sans suites et des 1er Mai aux discours pouvant sembler parfois combatifs.

L’obsession islamophobe de l’UDC va si loin, qu’elle se reporte également sur le rejet des morts musulmans. Nous pensons ici à la pétition nécro-islamophobe récemment lancée contre la mise en place d’un carré musulman au cimetière de Bois-de-Vaux à Lausanne, défendue par ces mots du député au Grand conseil vaudois Claude-Alain Voiblet : «Nous ne comprenons pas quel élément de ce projet parle en faveur de l’intégration d’une communauté qui refuse l’inhumation de ses défunts à côté de défunts d’autres religions ou de non-croyants »… et les pétitionnaires de s’inquiéter de « l’arrivée d’un grand nombre de défunts musulmans d’autres communes vers Lausanne. » [13]

Évidemment, dès que l’on met sur la table la question des racismes, de l’antisémitisme, des xénophobies, de l’islamophobie, apparaît la question de la censure des propos, à travers la norme pénale contre la discrimination raciale (art. 261 bis du Code pénal suisse). Aussi hideuses que soient les idéologies et discours discriminants, nous ne saurions accepter leur censure. Si nous sommes favorables à la censure du passage à l’acte, à la censure de la violence physique ou matérielle, quelle qu’elle soit, à la censure de celui qui empêche physiquement l’autre d’exprimer ses croyances, ses opinions ou ses comportements personnels, nous ne sommes pas d’accord de censurer les idées, aussi ignobles soient-elles. Le seul combat constructif contre celles-ci réside dans le débat public, libre, ouvert et systématique, partout où se manifeste un discours discriminatoire. De ce point de vue, nous ne rejoignons pas à l’appel, pénalisant les idées, lancé par le Collectif contre l’islamophobie en France qui affiche « L’islamophobie n’est pas une opinion, c’est un délit ». [14] Ce qui signifie que des idées devraient tomber sous les coups de la pénalisation et de l’interdit. Nous ne nous reconnaissons pas non plus dans les considérations du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU qui rappelle aux autorités suisses « que la liberté d’expression et d’association n’est pas absolue et que la mise en place et le déroulement d’activités liées à des organisations promouvant le racisme ou la discrimination raciale ou les incitant devront être interdits. À cet égard le Comité s’inquiète particulièrement du rôle joué par certaines associations et certains partis dans la montée du racisme et de la xénophobie. » [15] Faudrait-il interdire les propos de l’UDC, le plus grand parti politique du pays, ou de toute formation grande ou petite préconisant la xénophobie ? Y compris les cinq partis gouvernementaux qui attisent le rejet des Roms, des requérants d’asile, qui ne cessent de produire et reproduire le soft-apartheid à l’encontre des étrangers ? Nous ne sommes pas d’accord de limiter la liberté d’expression au nom du politically correct.

Au sujet de la musulmanologie

Nous ne traitons pas, dans ces pages, de l’islam à proprement parler. Ne lisant et ne parlant ni l’arabe, ni le turc ottoman ou moderne, ni le persan, nous ne sommes pas en mesure de développer des théories sur le Coran, les traditions et exégèses qui lui sont rattachées. À plus forte raison, nous ne pouvons le faire en nous fondant sur quelques citations tirées de traductions, comme le fait Mireille Valette dans Islamophobie ou légitime défiance ? Ni sur l’islam, ses traditions, ses interprétations et la politique, comme le fait l’islamophobe radical David Vaucher à travers ses Vérités sur l’Islam et à travers les textes du Mouvement suisse contre l’islamisation (MOSCI), [16] qui met, sur la page de garde de son site Internet, l’image d’une foule de musulmans priant sur la place fédérale à Berne, en ne se privant pas de les montrer par leurs postérieurs. Il s’est développé, en Europe en général et en l’occurrence en Suisse, un vrai marché de l’étude propagandiste ou médiatique ou académique du musulman. C’est un fouillis dans lequel, à côté d’intellectuels qui s’interrogent et qui nous questionnent, se bousculent des spécialistes voulant être reconnus par des administrations communales, cantonales ou fédérales, des chercheurs et des publicistes ignorants les langues de l’islam, des islamophobes et des anti-islamophobes qui ont juste une fois lu partiellement ou entièrement une traduction du Coran et qui s’expriment sur des questions coraniques.

Nous pensons que l’islam, comme toute autre religion, et notamment comme ses frères ennemis monothéistes, est une religion en constante évolution, qui repose sur des textes permettant le pire, sur une tradition historique ayant réalisé et réalisant le pire, qui a eu et qui a ses intégrismes tueurs, qui a construit sa misogynie, mais qui peut également être interprétée et pratiquée de manière ni barbare, ni dogmatique, ni fermée au respect de l’autre. Les écrits Penser le Coran, signé Mahmoud Hussein, Être musulman belge: entre élaboration identitaire et devenir, de Farid El Asri, ou, sur un autre registre, Lettre ouverte au monde musulman, d’Abdennour Bidar, sont des exemples parmi tant d’autres de cette possible pratique religieuse éclairée. [17]

Condamner a priori l’islam, en tant que tel, comme anti-démocratique, et en tirer logiquement la conclusion de guerre à l’islam « chez nous », comme le font l’Italienne Oriana Fallaci (décédée en 2006) et la Britannique Bat Ye’or [18], (de son vrai nom Gisèle Littman-Orebi), les deux principales porte-voix de l’islamophobie du XXIème siècle, relayées en Suisse par l’UDC et en particulier par Oskar Freysinger [19], signifie commettre deux erreurs majeures. D’un côté, figer définitivement un texte hors de son histoire, en faisant du littéralisme. un littéralisme au demeurant très brutal et une critique des textes religieux très grossière. [20] De ce point de vue, les islamophobes font la même erreur que les intégristes dans leur lecture littérale du texte religieux, plaqué tel quel sur la réalité actuelle. D’un autre côté, cela signifie figer 1,6 milliards de personnes, « LES » musulmans, ou « L’» islam, dans l’univocité civilisationnelle, celle qui postule qu’« ILS» sont tous « comme ça », qu’« ILS » sont Un. Sur le fond, nous pouvons rattacher ces idéologues à la vision politique dualiste du théoricien du droit Carl Schmitt – dont la pensée est centrée sur « le problème de la discrimination de l’ami et de l’ennemi » -, à sa lecture du monde en termes de guerre totale entre puissances et partisans « dont l’escalade, de terrorisme en contre-terrorisme, va jusqu’à l’extermination ». [21] Vision du monde qui se précise, chez Samuel Huntington, notamment, avec la théorisation de « la ligne de faille entre l’Occident et les civilisations islamiques qui court depuis 1300 ans », mettant l’Occident d’abord face aux Arabes, puis face aux Ottomans, ensuite face aux aux États pétroliers, pour déboucher actuellement sur le « choc des civilisations » avec l’Islam, ses « frontières sanglantes » et ses partisans.[22] L’axe politique primordial de ce conflit réside dans « le conflit entre l’Ouest et le reste », les valeurs de l’Ouest reposant sur « les idées occidentales concernant la démocratie et les droits humains. » Nous avons là, sommairement, la matrice de fond des discours islamophobes, notamment de l’UDC, à travers les propos de Freysinger : « La doctrine [islamique] elle-même est une doctrine de conquête. Elle est, dans son essence même, violente vu ses racines historiques. » [23]

Notes

[1] Ce texte est la version augmentée d’une conférence tenue le 23 avril, pour le Cercle La Brèche, à l’Université de Fribourg.

[2] Alain Bihr, « Identité, inégalité, pugnacité. Courte synthèse sur l’idéologie d’extrême droite » in L’actualité d’un archaïsme. La pensée d’extrême droite et la crise de la modernité, Page deux, Lausanne, 1998,  pp 17-18.

[3] Pierre-André Taguieff, Diversité et métissage : un mariage forcé, texte augmenté (publié sur http://ingiagzennay.free.fr/Taguieff-Diversite-et-Metissage.pdf) d’un article intitulé « Le métissage est l’avenir de l’homme », hebdomadaire Figaro Magazine, 21/11/2009

[4] Pierre-André Taguieff, « Persistance et métamorphose du nationalisme : les limites de la mondialisation », revue mensuelle Le Banquet, Paris, septembre 1997.

[5] Asal Houda, « Islamophobie : la fabrique d’un nouveau concept. État des lieux de la recherche », revue Sociologie, Paris, n°1, 2014

[6] Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, Islamophobie, La Découverte, Paris, 2013.

[7] Conseil d’État (Vaud), 08_INT_140, Réponse à l’interpellation Félix Glutz concernant l’égalité Homme et Femme et la Charia, Lausanne, février 2009.

[8] Gerald Messadié, Histoire générale de l’antisémitisme, éd. Jean-Claude Lattès, Paris, 1999.

[9] Oskar Freysinger, Valeurs et identité de la Suisse, discours prononcé à l’Assemblée des délégués UDC le 28 février 2015 à Nottwil (LU), discours reproduit sur le site de l’UDC (www.udc.ch).

[10] Stéphane Lathion, « Les musulmans et l’islam en Suisse » in Actes de la journée de réflexion sur l’animation socioculturelle et jeunes musulmans. Rôle des professionnels, Grala, Lausanne, 22/05/2008.

[11] La base de données des cantons et des villes suisses, Force des partis (Parlement): part des sièges, sur http://www.badac.ch/db/db_themes.php?typeN=1&theme=tableaux&lang=Fr

[12] Conseil d’État (Vaud), 08_INT_140, Réponse à l’interpellation Félix Glutz concernant l’égalité Homme et Femme et la Charia, Lausanne, février 2009.

[13] Céline Zünd, « L’UDC lance une pétition contre un carré musulman dans le cimetière de Lausanne », Le Temps, 10 avril 2015.

[14] Site Internet du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France, http://www.islamophobie.net/).

[15] Committee on the Elimination of Racial Discrimination, Concluding Observations of the Committee on the Elimination of Racial Discrimination. Switzerland, ONU, 21 août 2008. Les divers (sauf le premier) rapports périodiques présentés par la Suisse au Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale, de 2002 à aujourd’hui, sont disponibles sur le site Internet du Département fédéral de l’intérieur, à l’adresse http://www.edi.admin.ch/shop/00019/00077/index.html?lang=fr

[16] David Vaucher (du Mouvement suisse contre l’islamisation, Mosci), Vérités sur l’Islam, Mosci, Orbe, 2009, et les textes du MOSCI sous http://www.mosci.info/documentation.htm.

[17] Mahmoud Hussein (pseudonyme de Bahgat Elnadi et Adel Rifaat), Penser le Coran, Grasset, Paris, 2009 ; Farid El Asri, Être musulman belge: entre élaboration identitaire et devenir, Université catholique de Louvain, 2012 ; Abdennour Bidar, Lettre ouverte au monde musulman, Huffington Post, Québec, 15/10/2014.

[18] Oriana Fallaci, « La rabbia e l’orgoglio », Corriere della Sera, Milan, 29/09/2001 et Véronique Chemla, Interview de Bat Ye’or sur Eurabia (1/2 et 2/2), avril 2012, sur http://www.veroniquechemla.info/2012/ et interview de Bat Ye’or sur la dhimmituide, janvier 2010, sur http://www.veroniquechemla.info/2012/.

[19] Oskar Freysinger, Discours aux Assises internationales du Bloc identitaire et de Riposte laïque, sur L’islamisation de nos pays, du 18 décembre 2010, Paris (Espace Charenton), discours repris sur le site Internet du Bloc identitaire (http://www.bloc-identitaire.com/actualite/1652/discours-oskar-freysinger-lors-assises-18-decembre)

[20] Cf. par exemple, Oskar Freysinger, L’islam et l’État de droit, Document de fond de l’UDC Savièse, 2011.

[21] Carl Schmitt, Théorie du partisan. Note incidente relative à la notion de partisan, éd. Flammarion, Paris, 1962, préface et introduction. Carl Schmitt (1888-1985) est, dans l’entre-deux-guerres, un théoricien de l’État fort, ensuite de l’État total, puis un partisan du nazisme et, après-guerre, un franquiste.

[22] Samuel Huntington, « The clash of civilisations ? » Foreign Affairs, New York, été 1993,vol. 7, n° 3. Il est intéressant de signaler, au regard des événements récents autour de l’annexion de la Crimée par la Russie, que dans cet article Huntington écrit, à l’appui de sa thèse sur les heurts civilisationnels : « Tandis qu’il y a eu un grave combat entre musulmans et chrétiens, dans l’ex-Union soviétique, ainsi que d’importantes tensions et quelques combats entre Occidentaux et Chrétiens orthodoxes dans les États baltes, il n’y a pas eu de violences entre Russes et Ukrainiens »…

[23] Oskar Freysinger interviewé par Yves Petignat, « L’islam n’est pas une religion de paix », Le Temps, Genève, 2 mars 2015.