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Ensemble avec ceux et celles qui, en France, manifestent pour le climat et les libertés fondamentales

Nous publions ci-dessous le tract distribué par les militants et sympathisants du Cercle la brèche et du Mouvement pour le socialisme (MPS) aux différentes manifestations organisées, même en Suisse romande (Genève, Lausanne, Fribourg), contre le chaos climatique que prépare la Cop21. En solidarité avec ceux et celles qui manifestent en France pour le climat et les libertés fondamentales.

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Ce samedi 28 novembre 2015 – et aussi dimanche 29, date avancée de l’ouverture de la COP21 – dans le monde entier des centaines de milliers de personnes vont manifester en exprimant leur inquiétude face à la crise climatique nourrie par le productivisme effréné propre à un capitalisme mondialisé. Les options des manifestant·e·s sont plurielles. Heureusement, car la dimension et la dynamique de la «crise climatique» – tristement illustrées, par exemple, ce début novembre par les inondations dévastatrices au Mozambique ou à Madagascar ou les feux de forêts en Indonésie – nécessitent le front d’action le plus large et ouvert à un débat vivant sur les causes du désastre présent. Profiler des objectifs immédiats et à moyen terme implique une compréhension et clarté partagées sur les causes d’un cataclysme global.

Les chefs d’Etat réunis à Paris à l’appel d’un président, Hollande, devenu chef d’une «guerre», seront complètement coupés de l’expression d’une volonté de la société civile. Pourquoi ? Au nom de l’état d’urgence – contre lequel la Ligue des droits de l’homme (LDH) a lancé un appel unita12308253_956553801077226_5532614287308367266_nire «Nous ne céderons pas» – les manifestations prévues par la large Coalition Climat 21 ont été interdites par le gouvernement «de gauche» Hollande-Valls.
La dénonciation de l’inhumanité des assassinats commis par Daech le 13 novembre à Paris est quasi unanime. Par contre, les dérives policières et sécuritaires (recensées et réprouvées par un quotidien comme Le Monde ou le site Mediapart) prennent déjà corps dans les modalités d’interdiction de multiples manifestations dans les villes de France à l’occasion de la COP21.

Dès lors, on ne peut pas défiler à Genève, à Fribourg, à Zurich ou ailleurs en Suisse sans exprimer notre solidarité avec toutes celles et tous ceux qui, en France, feront tout pour exprimer leur «cri d’alarme» qui «pour être entendu doit être lancé en même temps». Pour elles et eux, il y a aussi un état d’urgence climatique.

L’urgence climatique face à l’état d’urgence

Toutefois, de nombreuses organisations ne se laissent pas paralyser : par l’aboyeur Manuel Valls, par l’amiral du porte-avions à propulsion nucléaire, le Charles-de-Gaulle, le président François Hollande, ou encore par le surnommé Cardinal dans le gouvernement, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. A juste titre, l’économiste et membre d’Attac Maxime Combes a déclaré : «Face au chaos climatique que prépare la COP21, impossible pourtant de se résigner. Il est temps de déclarer l’état d’urgence climatique!»

Quant au collectif «Les Désobéissants», il lançait le 19 novembre un appel à la manifestation à Paris. Puis le 26 novembre, il publiait la déclaration suivante: «Suite à une rencontre avec le chef d’état-major de la Préfecture de Police de Paris où il nous a été confirmé l’interdiction de toute manifestation dimanche nous avons décidé de maintenir notre appel, malgré le risque de prison (6 mois) et d’une lourde amende (75’000 euros). Depuis, la plupart des organisations de lutte pour le Climat ont décidé de maintenir leur présence sur le parcours prévu pour la marche. D’autres organisations soucieuses du respect des libertés ont également appelé à désobéir et nous retrouver Place de la République. IMG_20151129_143000
Nous appelons donc tous les citoyens à nous retrouver Place de la République dimanche 29 novembre à 12h, dans le calme, sans haine et sans violence. Nous invitons chacune et chacun à rendre un hommage aux victimes du terrorisme ET aux victimes du dérèglement climatique, place de la République, avant de rejoindre la chaîne humaine des organisations citoyennes. Celle-ci s’étendra le long du Boulevard Voltaire du métro Oberkampf au métro rue des Boulets.
Nous en appelons à la créativité de chacun pour venir muni de signes (pancartes, tee-shirts, badges) de notre engagement pour le climat et contre l’état d’urgence.
Si risque terroriste il y a, fermez les marchés de noël et protégez les manifestations. S’il y a assez de policiers pour nous empêcher de marcher, il y en a sûrement assez pour nous protéger. Et si vous voulez que nous renoncions, engagez immédiatement des actions concrètes et radicales pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre qui nous menacent tous. L’état d’urgence est climatique.»  (MPS, 28 novembre 2015)

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