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Week-end des Jeunes en Mouvement Pour le Socialisme (JMPS) 2015

WEJMPS-Image

27-29 mars 2015 – Pfadihaus St. Martin/Oberdiegten (Bâle)

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Programme

Vendredi 27

  • 20h – Accueil, buffet et musique.

Samedi 28

  • 9h30 – Echange internationale (Attention! Cette partie du w-e a été modifiée par rapport au programme prévu initialement et indiqué dans la présentation PDF).

Discussion collective avec un jeune militant de l’Etat espagnol, membre de Podemos à Cadix (Andalousie). Podemos est une formation de gauche dont l’audience n’a cessé de croître depuis sa fondation, en janvier 2014. Elle se propose de combattre l’austérité, la corruption, un régime politique en crise et de mettre en avant une série de mesures en faveur de la majorité sociale du pays.

L’Etat espagnol est, lui aussi, frappé de plein fouet par la crise sociale et économique qui a débutée en 2008: plus d’un quart de la population active est au chômage (plus de 55% chez les jeunes), l’émigration est importante. Le parti de droite au pouvoir depuis 2011, le Parti populaire, prétend que l’Espagne est sur le chemin de la « reprise ». Il ne s’agit là que d’un mensonge masquant l’approfondissement des écarts sociaux, l’apparition d’une pauvreté de masse, la précarisation de l’emploi, les expulsions de logement des familles qui ne peuvent payer les hypothèques… Ces thèmes seront au centre des « marches de la dignité » ce samedi 21 mars à Madrid, où des dizaines de milliers de personnes s’opposeront aux attaques contre leurs conditions d’existence et à la volonté du gouvernement de les faire taire en passant une série de lois répressives.

Cette mobilisation sociale tout comme les prochaines échéances législatives, en novembre, posent des questions cruciales à toute personne soucieuse de résister contre ce cours des choses. Alors qu’il y a deux mois une formation anti-austérité, Syriza, a remporté les élections en Grèce, la montée de Podemos est-elle aussi l’expression d’un « tournant » en Europe? Qu’est-ce que Podemos? Quel lien entre les luttes sociales et cette formation politique? Peut-elle offrir des débouchés aux luttes? Comment se battre contre l’austérité et quelle solidarité en Europe aujourd’hui? Voici quelques unes des questions que nous débattrons.

Manifeste des marches de la dignité, du 21 mars 2015:

http://alencontre.org/europe/espagne/etat-espagnol-nous-voulons-vivre-avec-dignite.html

  • 12h – Repas
  • 14h Ateliers de discussion

Atelier 1: Islamophobie

L’indignation face aux attentats meurtriers de Paris du 7 janvier 2015 contre la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et dans un magasin casher aux portes de Paris à suscité, à juste titre, l’indignation collective face à cette barbarie. Les «terroristes» ont agi sous le nom de l’«islam radical ». Les réactions «anti-islam» ne se sont pas fait attendre. Celles-ci participent à un durcissement des mesures répressives et autoritaires (surveillance et militarisation des espaces publics, etc.) qui justifient en quelque sorte une attitude d’intolérance sociale vis-à-vis des étrangers, les musulmans en ce cas. Sur le plan politique, des partis comme le Front national ont crié au rétablissement de la peine de mort. Dans beaucoup de pays, y compris en Suisse, des projets sont discutés pour révoquer la citoyenneté des personnes en cas des crimes graves. La définition d’une bouc émissaire et la mise en avant de scénarios de menace permanente ont toujours servi l’idéologie des pouvoirs dominants pour diviser et affaiblir tout sorte d’opposition sociale potentielle. Cela sert à construire l’identité nationale et à stigmatiser l’existence des classes sociales qui ont des intérêts divergents.

Dans cet atelier, nous vous proposons de discuter ensemble de la manière dont cette identité nationale se constitue aujourd’hui.

Dans quelle manière les attentats de Paris participent aux durcissements d’un sentiment «anti-islam»? Quelles formes concrètes prend l’islamophobie aujourd’hui? Comment s’y opposer?

Alain Bihr, « France. L’Union sacrée mise en perspective »

Entretien avec Gilbert Achcar, « Replacer la tuerie du 7 janvier dans son contexte national et international »

Manuel Kellner, « Allemagne. Pegida face à des contre-mobilisations« 

Atelier 2: La mobilisation des étudiant-e-s du post-obligatoire genevois

Depuis la rentrée scolaire en septembre 2014, les élèves du post-obligatoire genevois se sont mobilisés contre la nouvelle réforme décidée par le Département de l’Instruction Publique (DIP).  Cette mobilisation a débouché sur une journée de grève le 29 janvier dernier qui a vu la participation de plusieurs Collèges et de plus d’un millier de gymnasiens. Cette réforme, qui s’insère dans le cadre des mesures d’austérité budgétaire mise en place par le Canton de Genève, vise surtout à durcir le règlement pour le cursus afin de réduire les dépenses économiques. Cela dans un contexte où, par exemple, déjà un tiers des collégiens quittent l’école avant avoir obtenu leur maturité. Les revendications des jeunes étudiants ne s’arrêtent pas à la réforme, mais visent à une amélioration générale de leur qualité d’études et à la défense de l’Ecole publique.

Comment a été possible pour des jeunes étudiant.e.s d’organiser ce type de mobilisation ? Qu’est-ce que ça signifie aujourd’hui faire un travail politique étudiant en Suisse ? Quels sont les moyens à notre disposition ?

Nous pourrons discuter de ces sujets avec des jeunes étudiant.e.s actifs dans l’Association des Jeunes Engagés (AJE), organisation qui a animé cette mobilisation.

Entretien avec Gabriel Millan (Association des Jeunes Engagés), « NON à une école élitiste »

Sur l’éducation et la formation en Suisse en général

Atelier 3: La question du logement à partir de la logique de « gentrification »

La densification urbaine a fait monter le prix des loyers. Cela est particulièrement évident dans des villes comme Zurich, Bâle, Genève et Lausanne. Cette tendance pousse les personnes touchant un revenu supérieur à s’installer dans des zones initialement occupées par des personnes issues des classes populaires gagnant un revenu plus faible. Ce processus social – qui prend le nom de «gentrification» – s’accompagne d’une transformation de l’espace urbain et a un impact sur le style de vie des personnes concernées. Au même titre que d’autres processus sociaux, la gentrification est perçue comme un processus inévitable et presque «naturel». Dans cet atelier, il s’agit d’en saisir les causes profondément sociales de cette dynamique afin de proposer des alternatives pour la construction d’un espace de vie solidaire et équitable.

Comment la gentrification se lie-t-elle avec le développement du capitalisme? Quelles conséquences sur les populations des villes? Quelles résistances face à cette dynamique perçue comme inéluctable?

Christian Zeller, « Vom Recht auf Stadt zur urbanen Revolution » (Emanzipation 2-3)

  • 17h – Ateliers pratiques
  • 19h30 – Repas
  • 21h – Fête du MPS/BFS

Dimanche 29 mars

  • 10h – Bilan des discussions et perspectives
  • 12h – Repas de midi suivi du nettoyage de la maison

 

Nous serons entre jeunes, nous discuterons et ferons la fête, ce n’est que 30.- (une réduction est accordée aux jeunes sans revenus), alors pourquoi ne participerais-tu pas?

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Inscriptions

  • Le coût du week-end comprenant logement et repas est de 30 CHF. Une réduction est prévue en cas de difficultés financières.
  • Un délassement collectif en train est organisé le vendredi 27 mars depuis les gares de Genève, Lausanne, Fribourg et Berne.
  • Prenez contact avec nous: jmps@labreche.ch ou 079 329 41 62 (Fribourg), 079 613 46 68 (Genève), 079 785 06 24 (Lausanne)