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Syrie: un soutien sans conditions à l’action révolutionnaire du peuple syrien

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Stand organisé à Montreur pour le premier jour de la conférence « Genève 2 » par des organisations syriennes opposées au régime et soutenu par le Mps.

Nous publions ici le texte du discours prononcé par une membre du Mouvement pour le socialisme et du Cercle La brèche lors du rassemblement du 24 janvier à Genève, en occasion du deuxième jour de la conférence internationale sur la Syrie dite « Genève 2 ». Ce document reflète la position de notre mouvement depuis le début de la révolution du peuple syrien face à une dictature sanglante (voir à ce propos l’article paru sur Le Monde en date 23.1.’14, portant sur plus de 10’000 personnes tuées en détention par le régime de Bashar Al Assad). C’est dans une pratique politique solidaire avec les syriennes et les syriens qui depuis trois ans manifestent leur opposition au régime du clan Assad que nous avons soutenu les deux rassemblements du 22 et 24 janvier, respectivement à Montreux et a Genève, organisés par différentes organisations et associations syriennes provenant de différents pays (voir article publié sur ce blog en date 10.01.’14).

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Chères amies, chers amis,

Depuis trois ans, une large majorité du peuple syrien s’est soulevé contre une dictature au pouvoir depuis des décennies. Ce soulèvement, cette révolution se voulait pacifique. Elle a dû s’armer pour défendre la population. Elle a dû s’armer aussi pour tenter de réduire des souffrances endurées depuis fort longtemps par une population contrôlées par des milices criminelles.

La lutte du peuple syrien contre le pouvoir dictatorial est une partie intégrante des luttes démocratiques et sociales qui marquent toute la région.

Ils sont nombreux ceux qui font tout pour censurer cet élément fondamental, en utilisant, ici, une islamophobie rampante.

Dès les premiers jours, il était donc du devoir

  • de toutes celles et ceux qui affirment l’importance des droits démocratiques et de leur extension maximale;
  • de tous ceux et de toutes celles qui affirment la nécessité de faire converger droits démocratiques et justice sociale de soutenir, sans condition, politiquement et matériellement, la volonté comme l’action révolutionnaire du peuple syrien.

C’est ce que le MPS, modestement, s’est efforcé de faire, sans déploiement de drapeaux.

Comme mouvement agissant dans un pays impérialiste, il ne nous appartient pas de «donner des leçons» (entre guillemets) à ceux et celles qui luttent et souffrent en Syrie, dans les camps de réfugiés internes ou externe, dans l’exil où que ce soit.

Par contre, il est de notre devoir de diffuser et de défendre les revendications qui sont à la base du manifeste qui a appelé à ce rassemblement. Ces revendications ont été mises en avant par des Syriennes et des Syriens.

Ce sont ces revendications qui donnent son véritable sens à notre solidarité collective. Une solidarité avec des objectifs qui répondent à des besoins et à des exigences de la population syrienne.

Pour répondre à ces besoins essentiels, il faut que cette dictature dégage. Ne serait-ce que pour mettre fin : aux décision d’affamer des populations ; aux bombardements avec des barils de TNT de la population civile ; à la tuerie de médecins qui soignent des blessés ; à l’exécution de milliers et de milliers de femmes et d’hommes, prisonniers politiques.

Or, Bashar se présente déjà comme son propre successeur, lors de ce qu’il ose appeler des élections! A Montreux, le 22 janvier, Walid Mouallem, le ministre des Affaires étrangères, s’est permis de répéter un bobard honteux et cynique : le pouvoir des Assad ne serait contesté que par une conspiration terroriste étrangère! Une fable qu’une certaine gauche, tout aussi cynique, reprend malheureusment.

 Dès lors, le chiffre deux qui accompagne le nom de cette conférence – dite de «Genève deux» – devrait inspirer un deuxième souffle au mouvement de solidarité.

Car, il n’est pas du tout sûr que les auto-proclamés «amis de la Syrie» n’aient pas comme but principal d’assurer la permanence d’un pouvoir imposant son «autorité» contre la volonté d’un peuple qui ne cesse de résister pour instaurer et reconstruire une société démocratique, pluraliste et visant  à répondre aux impératifs d’une justice sociale.

C’est à à ce peuple, à son courage que nous rendons hommage. C’est aux Syriennes et Syriens présents ici que nous nous joignons.

Merci.