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Droits humains Racisme et xénophobie Suisse

Révision du droit d’asile: une attaque contre les migrant·e·s, mais pas seulement…

Que ce que la Loi sur l’asile? Quel est le contenu de cette révision et des mesures d’urgence? Quelles en sont les conséquences?

Introduction par Philippe Blanc, membre du CCSI (Centre de Contact Suisses-Immigrés) / SOS RACISME et militant du Mouvement pour le socialisme (MPS) et Maurizio Coppola, assistant en sociologie à l’Université de Fribourg et militant actif dans la défense des migrante·s.

Mardi 11 décembre 2012, Fribourg, Université de Miséricorde, 18h00, salle 3026. Entrée libre

Mix & Remix. Source: http://www.infrarouge.ch
Mix & Remix. Source: http://www.infrarouge.ch

Début octobre, le Conseil fédéral faisait passer une révision de la Loi sur l’asile dans le cadre de la «législation d’urgence». En d’autres termes, les sommets de l’Etat ont choisi d’utiliser une voie autoritaire pour détruire le droit d’asile. Plus encore, les «praticiens des expulsions» se voient attribuer des pouvoirs discrétionnaires puisqu’ils disposent d’un large champ d’expérimentation pour «tester» diverses mesures dans le domaine de l’asile, cela en dehors de tout contrôle démocratique! On tente de calmer les craintes en affirmant que ces mesures ne sont prises que pour une durée provisoire.

Il n’y a pourtant guère de doutes que ces mesures développeront leur propre dynamique et créeront une série de précédents. Les modifications LAsi ne se sont jamais limitées aux six révisions officielles. L’histoire de cette loi nous montre clairement que les changements à travers les pratiques administratives ont toujours été chose courante.

L’Etat et une bonne partie de l’establishment poli- tique s’appuient sur un discours de diabolisation des requérant·e·s d’asile pour rendre «acceptables» des conditions de vie exécrables: confinement, interdiction de travailler, déni de droits. Ces propos anxiogènes concernent en réalité une catégorie de personnes négligeable par rapport à l’ensemble de la population. Tout ceci participe d’une pratique de « chosification » administrative des requérant·e·s d’asile qui leur dénie des droit sociaux fondamentaux.

En dehors du caractère scandaleux de telles mesures, il est indispensable de comprendre que l’asile sert et servira de champ d’expérimentation dans des domaines plus étendus, notamment ceux de l’aide sociale, du droit du travail et des assurances sociales. En d’autres termes, il est essentiel de lier le combat contre cette LAsi avec une lutte contre les diverses destructions sociales auxquelles nous faisons face.

Un premier pas dans cette direction implique la participation au référendum contre ces nouvelles dis- positions. Signez sans tarder le formulaire référendaire que vous pouvez télécharger sur notre blog !