Plusieurs pays européens connaissent une nouvelle vague de privatisations depuis l’entrée en crise du capitalisme mondial. Le cas grec n’est que l’exemple le plus illustratif : les plans « d’ajustement structurel » imposés à la population préconisent la cession de plusieurs secteurs publics aux capitaux privés, à commencer par les ports et les aéroports, en passant par les chemins de fer, jusqu’à l’électricité et l’eau. Tous ces secteurs passeront les uns après les autres sous la tutelle d’investisseurs privés.
Selon la vulgate néolibérale, seul le marché permet une allocation efficace des ressources. Là où la privatisation est plus ancienne, on peut constater que la vérité est pourtant toute différente : l’impératif du profit, qui va inévitablement de pair avec les privatisations, rend ces entreprises aveugles face aux besoins sociaux réels.
Confronté aux débats sur une loi qui visait à interdire le libre ramassage de bois mort, le jeune Karl Marx avait déjà souligné cette contradiction entre, d’une part, l’accès libre et égalitaire aux ressources et, d’autre part, les effets sociaux de leur privatisation. Cette contradiction, au cœur de l’histoire du capitalisme, est plus que jamais centrale aujourd’hui.
Mais qu’est-ce la propriété privée ? Quels sont les effets des tendances actuelles à la privatisation de l’éducation, de la vie ou du savoir ? La propriété privée, est-elle une nécessité historique et économique ? A travers quelles formes de propriété pourrait-on garantir l’accès égalitaire aux ressources et leur gestion démocratique ?
Une discussion autour de ces questions aura lieu jeudi 25 avril 2013 dans la salle de réunion qui se trouve au « Nadir », 8-10 passage Baud Bovy, juste en face de l’Uni Mail (de l’autre côté du parc). Entrée libre
Pour préparer la discussion, nous vous recommandons de lire deux extraits du livre « les dépossédés » de Daniel Bensaïd. Vous pouvez le télécharger en cliquant ici: