Une terreur dictatoriale contre un soulèvement populaire !
A partir du mois de mars 2011, dans la continuité des révolutions arabes, des centaines de milliers de Syriennes et de Syriens sont descendus pacifiquement dans les rues contre le régime dictatorial de Bachar el-Assad. L’armée, la police et les gangsters au service du régime (chabiha) n’ont pas hésité à tirer sur les manifestant•e•s, à infliger des tortures terrifiantes et à assassiner des blessés dans les hôpitaux. Au cours des derniers 18 mois plus de 23’000 personnes ont été tuées, des dizaines de milliers d’autres arrêtées et emprisonnées. Au cours du seul mois d’août, selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies, plus de 100’000 syriens ont fui leur pays. S’ajoutent plus de 1,5 million de personne déplacées à l’intérieur du pays.
Un nombre croissant de militaires refuse les ordres du régime massacreur. Ils rejoignent les protagonistes de la révolution anti-dictatoriale. Cette révolution s’appuie sur un vaste réseau de comités locaux qui assurent aussi bien la livraison de pain et de médicaments ainsi que des soins d’urgence. Lors des grandes manifestations – qui, pour la plupart, sont des funérailles –, face aux attaques des sbires du régime a surgi la demande de protection. Elle a été prise en charge par divers groupes. En même temps, des groupes et comités locaux ont insisté sur l’importance d’éviter les conflits confessionnels et les actes de revanche. Cela d’autant plus que le sectarisme a toujours été l’arme du régime.
Dans ce contexte, l’importance de l’autodétermination de la population insurgée de Syrie est d’autant plus grande. Elle peut être mise en cause par diverses puissances qui ont soutenu le régime et qui cherchent, aujourd’hui, à défendre ou à réorganiser leurs intérêts dans cette nouvelle configuration. Dès lors, l’arrêt du soutien militaire au régime Assad est décisif pour la victoire la plus rapide de la révolution anti-dictatoriale.
Le rôle des autorités suisses
Il est inacceptable et profondément choquant d’apprendre que des armes produites en Suisse sont livrées à divers régimes dans cette région.
Durant des décennies l’argent du clan Assad et de ses complices a trouvé refuge dans les banques helvétiques. Sa totalité devra être restituée pour la reconstruction du pays ainsi que pour aider à soigner les multiples traumatismes dont souffre la population.
Droit de séjour en Suisse pour les requérant.e.s d’asile syrien•nes !
La politique empreinte de cynisme et de duplicité que mène la Suisse envers la population de Syrie se traduit également dans le domaine de l’asile. Certes, les déportations vers la Syrie ne sont – depuis juin 2011 – pas considérées comme applicables. Cependant, un moratoire suspend le traitement d’une grande partie des demandes d’asile des requérant.e.s syrien•nes. Ces personnes n’obtiennent donc pas l’asile en Suisse, ce qui devrait pourtant couler de source.
La solidarité avec la population de Syrie est d’ordre moral et politique. Elle doit s’amplifier sur la durée. Elle peut et doit trouver un débouché matériel, financier et médical !
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