Une idée est largement diffusée aujourd’hui: qu’une «égalité des chances» permet à toute personne d’avoir une réussite sociale. Une conséquence en découle: que si telle réussite n’advient pas, ce n’est qu’en raison d’une volonté ou d’un échec personnel. Cette idée renvoie à une approche sociologique dénommée «individualisme méthodologique», laquelle considère que la société n’est qu’une agglomération d’individus atomisés, dont les choix suivent une rationalité économique ou sociale. Or, une telle conception de la société ne peut que dissiper l’existence des classes sociales, à savoir de «groupes sociaux» composés par des individus partageant des intérêts communs, en rapport antagoniste les uns avec les autres.La société capitaliste n’apparaissant que très «tard» dans l’histoire de l’humanité, la compréhension de sa genèse et de son développement est décisive pour saisir l’affirmation des deux classes structurant la société capitaliste à nos jours: la classe des «propriétaires», qui détiennent les moyens sociaux de production (à ne pas confondre avec les «riches» ou les «cadres» dans les entreprises), et celle des «prolétaires» (la grande majorité de la population), composée par toutes les personnes contraintes de travailler en échange d’un salaire pour subvenir à leurs besoins.
Pour saisir les classes sociales dans leur réalité historique, nous proposons d’aborder un texte qui accorde à celles-ci une place centrale dans l’analyse:
– Karl Marx et Frederich Engels, Manifeste du parti Communiste, (chapitre 1er, «Bourgeois et prolétaires» et chaptire 2 «Prolétaires et communistes»), www.marxist.org;
Nous proposons de compléter la discussion avec deux articles de presse qui interrogent également la questions de «classes moyennes»:
Rendez-vous à l’Université de Fribourg (Miséricorde) le jeudi 2 mai 2013, 18h00, salle 4126. Entrée libre.