Salle 20 · Le féminisme: une nécessité contre la montée de la droite

Dans le contexte de la crise qui s’est ouverte en 2007, l’austérité est accompagnée d’attaques contre les droits humains, les droits des salariéesalarié·e·s et les droits civiques.
Une fois de plus, les femmes sont particulièrement affectées par cette évolution vers la droite, tant sociale que politique, ainsi que par les attaques qui en résultent contre les conditions de vie et de travail. D’un côté, la politique de crise des gouvernements dont les mesures d’économies ciblent tout particulièrement les secteurs des soins, de l’enseignement, et ceux qui y travaillent, le plus souvent des travailleuses. De l’autre, ce sont les visions de la société et les valeurs des cercles de la droite conservatrice qui gagnent en influence, ce qui se manifeste par des revendications et des provocations antiféministes et sexistes.

La quintessence même des attaques contre les acquis féministes, ce sont des projets de lois qui cherchent à limiter voire abroger le droit à l’avortement. En décembre 2013, le gouvernement espagnol voulait faire passer une loi limitant très fortement le droit à l’avortement. C’est une résistance massive qui en a empêché l’application. En septembre 2016, c’est en Pologne que le gouvernement a entrepris une interdiction totale de l’avortement. Dans les semaines qui ont suivi, ce projet a été bloqué avec succès par les militantes féministes grâce à la “protestation noire” qui s’est appuyée sur un soutien de la majorité de la population.

Dans cet atelier, nous voulons montrer la combinaison qui existe entre le glissement à droite dans les sociétés, la politique de crise de la droite ainsi que les attaques contre les droits des femmes. Cela afin de contextualiser les efforts antiféministes comme expression de la crise néolibérale. De manière exemplaire, c’est une militante polonaise qui fera le récit du succès du mouvement contre la politique du gouvernement. Puis nous souhaitons avoir un échange commun sur les formes que peut prendre notre lutte quotidienne contre cette évolution réactionnaire.

Avec Magdalena Staroszczyk, une militante et greviste du mouvement “protestation noire” et fondatrice du groupe facebook “Dziewuchy Dziewuchom” (Girls4Girls)
et Franziska Schutzbach professeure d’études de genre à l’Université de Bâle et blogueuse féministe.

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