Salle 20 · De Jeremy Corbin au Brexit: Quelles perspectives pour la gauche en Angleterre?

Depuis septembre 2015, Jeremy Corbyn est le leader du Parti travailliste britannique. Il a été élu à une majorité de 59% des voix. Depuis Tony Blair, le Labour symbolisait les privatisations et les contre-réformes à l’encontre des intérêts de la classe laborieuse. L’élection de Corbyn a donc surpris autant les observateurs que les militant·e·s de gauche puisque le nouveau leader travailliste incarne une rupture de cette politique. C’est pourquoi des milliers de jeunes ont adhéré depuis septembre 2015 au Parti travailliste (en particulier à la structure qui, en son sein, est favorable à Corbyn: Momentum).

En juin 2016, une majorité des électrices et électrices du Royaume Uni ont voté en faveur du Brexit. Au moyen de slogans hostiles aux étrangèr·e·s, le parti d’extrême-droite UKIP et d’autres forces conservatrices ont réussi à réduire les problèmes sociaux et politiques à des revendications nationalistes. La gauche britannique, quant à elle, a eu grande peine à faire entendre une opposition à l’UE qui se démarque du Brexit et qui s’attache aux intérêts de la majorité sociale.

Quelles perspectives se présentent aux militant·e·s dans le contexte post-Brexit et à une attaque incessante contre les droits sociaux? Comment luttent-ils contre l’exacerbation du racisme après le Brexit? Comment les personnels de la santé publique britannique luttent-ils contre la détérioration des conditions au sein du Service National de la Santé (NHS)?

Dans cet atelier, nous souhaitons débattre des possibilités de lier entre elles les luttes contre l’austérité, contre le racisme et contre le démontage d’un symbole clé des droits sociaux: le NHS.

Avec Omar Raji, membre de la direction de l’Union Nationale britannique des Etudiants, militant de Workers’ Liberty et du mouvement Momentum au sein du Parti travailliste,
et Emma Runswick, étudiante en médecine et militante contre la privatisation du NHS.

Des articles recommandés sur alencontre.org:
Grande-Bretagne. «Le cœur de la lutte de classe se trouve aujourd’hui dans le Labour», par Andy Stowe (Socialist Resistance)