AD 2018 – Ni Una Menos – La lutte contre les violences envers les femmes en Argentine

Salle blanche, samedi 10h30-13h00

500’000 personnes manifestèrent en Argentine en juin 2015 dans la rue sous le mot d’ordre   « Ni Una Menos » (Pas une de moins). Elles protestèrent contre toute forme de violence envers les femmes. Depuis cette mobilisation, un mouvement large qui veut lutter fondamentalement contre l’oppression des femmes s’est développé dans la durée.

Le machisme et la violence font partie de la vie quotidienne en Amérique latine de diverses façons, aussi là où il y a des gouvernements « progressistes ». Précarisation des conditions de travail, inégalité salariale, violences à travers les média, attaques dans la rue, trafic humain, viols, prostitution contrainte, meurtres suite à la jalousie ou en raison des structures patriarcales et tous les décès liés à des avortements illégaux. Le nombre de féminicides (meurtres de femmes pour des motifs sexuels ou sexistes) est extrêmement élevé. En Argentine, il y en a en moyenne un par jour.

Depuis 2015, après le meurtre particulièrement choquant d’une jeune femme, il y a eu fréquemment des manifestations, des grèves et des congrès de femmes. L’un des plus importants est le congrès national des femmes, qui existe depuis les années 1990. Le nombre incroyable de 70’000 femmes y ont participé à Rosario en 2016.

Le mouvement « Ni Una Menos » a servi d’exemple pour des protestations de femmes dans le monde entier. Dans toute l’Amérique latine, il y a eu des actions de solidarité, en Pologne, une campagne pour le droit à l’avortement dans les médias sociaux culmine en 2016 a une grève de femmes. En Italie des centaines de milliers de femmes ont manifesté sous le même mot d’ordre « Non Una di Meno ».

En même temps, le conservateur Mauricio Macri a été élu président d’Argentine. Il a accentué les coupes budgétaires pour les maisons de femmes et pour le soutien aux personnes victimes du machisme. Par ailleurs, en réponse à ce mouvement, il y a eu une réaction extrême de nature conservatrice et patriarcale : des maris ont interdit à leur femme par la violence de participer à la mobilisation.

Une jeune militante argentine présentera dans cet atelier le mouvement Ni Una Menos. Elle rapportera de l’origine du mouvement, ainsi de ses contradictions, ses forces et faiblesses. Ensemble nous voulons débattre des perspectives de luttes féministes internationalistes et comment nous pouvons organiser dans la vie quotidien notre lutte contre la violence envers les femmes et riposter aux attaques réactionnaires.  

Avec Lucia Sbriller, militante de Ni Una Menos de Buenos Aires et membre de l’organisation socialiste La Caldera.