AD 2018 – Luttes féministes en Suisse

Salle 22, samedi 14h30 – 17h00

Les discriminations sexuelles sont encore une caractéristique centrale du capitalisme suisse. Les inégalités entre hommes et femmes s’observent non seulement dans la persistance de l’inégalité salariale pour un même travail, mais aussi dans les conditions de travail généralement précaires qui prédominent dans les professions «typiquement féminines».

Diverses études indiquent que les femmes sont non seulement exploitées comme salariées, mais ont à se battre en même temps contre une série d’autres facteurs de discrimination. Par exemple, la double ou triple charge de travail que représente le travail domestique, l’éducation des enfants et les soins aux personnes âgée/malades en plus du travail rémunéré; la discrimination sexuelle et les violences sur le lieu de travail, à la maison ou dans le temps libre; les bas salaires, les conditions de travail précaires et des possibilités de promotion infimes.

Angelica Lepori est militante du Mouvement Pour le Socialisme et travaille à la haute école pour le travail social au Tessin. Elle étudie depuis plusieurs années des conditions de travail des femmes en Suisse. Dans cet atelier, nous voulons entre autres parler des sujets suivants: Comment se s’articulent discrimination sexuelle, patriarcat et capitalisme? Quelles sont les conséquences de l’inégalité entre hommes et femmes dans le monde du travail ? Quelle sorte de politique est nécessaire pour développer une perspective anticapitaliste et féministe, qui en même temps favorise la solidarité entre salarié(e)s, mais sans négliger – ou même reproduire – la discrimination sexuelle (ou autre) et les divisions? Quelles luttes féministes ont été victorieuses en Suisse ces dernières années? Existe-t-il aussi en Suisse des luttes inter sectionnelles qui combinent lutte de classe, féminisme et antiracisme?

Avec Angela Lepori et d’autres militant(e)s du Mouvement pour le Socialisme (MPS).